Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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jeudi, mars 08, 2007

Lexique: Sororité

En prélude à la journée internationale de la femme, Sœur Marie-Ségolène a sorti un joli mot des brumes du passé. Lors de son meeting à Dijon hier, elle nous a proposé une nouvelle devise pour la France : Liberté, égalité, sororité.



Evidemment, des journalistes m’ont tout de suite appelé pour me demander ce que c’était que cette nouvelle invention : un nouveau morceau de bravitude ?

Eh bien, non ! c’est un bon vieux mot de la langue française. Comme fraternité vient de frater, le frère, sororité vient de soror, sororis, sororem, la sœur (ou la cousine, d’ailleurs). En latin médiéval, sororitas désignait une communauté de religieuses (d'un ordre juste?). En français sororité a pris le sens de relation entre sœurs, mais ce sens a disparu au XVIè siècle.

Ce n’est pas Ségolène Royal qui le remet au goût du jour en Français. Il a été ressuscité (ou réinventé) par les féministes dans les années 1970 comme traduction de sisterhood que les mouvements féministes américains avaient fabriqué comme pendant à brotherhood. Il y en a des attestations dans les textes de l’époque. Mais il est vrai qu’il est resté quelque peu confidentiel en dehors des cercles féministes.

Je note quand même que Clémentine Autain avait fait cette même proposition, Liberté, Fraternité, Sororité, dans l'Humanité le 26 octobre 2000. Ségo ne semble plus s'en souvenir (petit oubli de paternité maternité entre soeurs ?)...

Je ne sais pas si les jeux lexicaux aideront la petite soeur (des riches ?) à remonter la pente dans les sondages… J’en doute. L’appel aux grands frères ne semble pas avoir eu l’effet escompté. Peut-être même a-t-il fini de décevoir de nombreux électeurs qui voyaient en elle des éléments de nouveauté. Ce matin Bayrou est donné à 24% d’intentions de vote, et elle à 25. Et s’il est au deuxième tour, il est assuré de gagner aussi bien contre elle que contre Sarkozy.

Vent de panique dans les états-majors. Il faut appeler l’épouvantail à gogos à la rescousse.

Le Marquis de Condorcet se retourne de jubilation dans sa tombe.

61 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

Quelle inculture, ces journalistes

08 mars, 2007 11:27  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Je ne généraliserais pas...

C'est quand même un mot assez rare, et c'est vrai que dans la façon dont elle même la présenté, on pouvait douter que c'était un vrai mot : "Et si ce mot était accepté (...) j’en appelle à la sororité."

Curieux, d'ailleurs. Pourquoi dit-elle ça, alors que le mot est attesté dans ce sens-là depuis au moins trente ans?

08 mars, 2007 11:30  
Anonymous Anonyme a écrit...

Elle veut sûrement rappeler qu'elle peut autant inventer des mots, que d'en utiliser d'anciens, créant un buzz. C'est d'ailleurs une des premières choses que j'ai entendu ce matin, la faisant se démarquer des autres candidats.

08 mars, 2007 11:40  
Anonymous Anonyme a écrit...

C'est amusant. Incapable de faire avec, la gauche avait déjà tenté dans la pratique de remplacer, sinon dans le triptyque du moins dans la vulgate, le mot fraternité par solidarité... en vain. Cette nouvelle tentative à la sauce 8 mars nous laisse à nouveau face à la question qui dérange : qu'est-ce-que la fraternité ?.

08 mars, 2007 12:10  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Ue fois de plus, Jaurès avait raison : quand ils ne peuvent pas changer les choses, les politiques changent les mots...

08 mars, 2007 12:13  
Anonymous Anonyme a écrit...

Elle aurait pu recommander l'adelphité qui est plus englobante :
http://encorefeministes.free.fr/faq.php3
Mais le terme est moins immédiatement compréhensible du fait de sa racine grecque, de son caractère récent par rapport aux sororités qui faisaient pendant aux frèries ou frairies (même si Fourier a employé le terme d'Adelphes pour ses communautés fermées).

08 mars, 2007 12:37  
Blogger Mortimer a écrit...

C'est étrange, moi je connaissai déjà ce mot. Il est utilisé souvent aux états unis pour les "sorority", les pendants des "fraternity" dans les universités.

Et comme je regarde pas que les discours politique â la télé, je vois aussi ces films americains avec plein de jeunes dans des universités, qui font tous partité de fraternités et sororités... et évident, loi Toubon voulant, ces mots sont bien traduit de cette façon dans les films.

Il faudrait donc que les journalistes regardent un peut plus de films de "Jeunes", ils auraient plus de vocabulaire :D

Du coup, peut être que Me Royale voulait seulement avoir l'air "Jeune" :-P

08 mars, 2007 12:38  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Mortimer> Oui, tout à fait : le mot sorority est apparu vers 1900 aux Etats-Unis, comme pendant de fraternity pour désigner des communautés de jeunes filles/femmes dans les universités. Mais ce qui est amusant, c'est que ce n'est pas ce sens que reprend Ségo. C'est le sens qui correspond à l'américain sisterhood, pendant, lui, de brotherhood (fraternité).

Le couple sorority - sororité est finalement un "faux-ami" comme on dit en traduction.

08 mars, 2007 13:03  
Blogger yrduab a écrit...

"L’appel aux grands frères ne semble pas avoir eu l’effet escompté. Peut-être même a-t-il fini de décevoir de nombreux électeurs qui voyaient en elle des éléments de nouveauté."

Royal a perdu l'élection le 22 février dernier quand elle a réintronisé les éléphants...

"Et s’il est au deuxième tour, il est assuré de gagner aussi bien contre elle que contre Sarkozy."

Personnellement, entre UMP et UDF, je vote blanc. Et si les 40% des votants de "gauche" font de même, il ne restera pas grand monde pour légitimer l'élection de Sarkozy...

08 mars, 2007 13:05  
Blogger Jean Véronis a écrit...

yrduab> entre UMP et UDF, je vote blanc -- Je ne crois pas que le vote Bayrou soit un vote pour l'UDF : on voit que les vieux barons de l'UDF l'ont quitté (ce qui est le phrénomène inverse du retour des éléphants du PS), et Bayrou a annoncé que s'il était élu il créerait un "grand parti démocrate" différent de l'UDF (interview au Monde le 2 mars).

08 mars, 2007 13:15  
Blogger Vicnent a écrit...

C'est marrant, mais je connaissais ce mot. Je ne pourrais pas le dater précisément (il y a qq années tout au plus) mais je me souviens très bien du contexte : la dictée de pivot !

Ah ? Oui, mais cette dictée recélait un très beau piège : c'était la lettre d'une femme à son ami(e?). À aucun moment de la dictée, on ne sait si l'ami(e?) en question est une femme. Tout le monde met donc "ami". Sauf à la dernière phrase je crois, où l'on apprend que cet(te?) ami(e?) est en fait sa soeur parce qu'il y a la phrase "mais je n'oublierai jamais notre lien de sororité". et du coup, il faut remonter jusqu'à la première ligne pour retrouver toute les formes sourdes de amie

08 mars, 2007 14:23  
Anonymous Anonyme a écrit...

Les journalistes n'ont pas de dictionnaires ?
Page 2456 du Petit Robert et ce mot date de 1970 (bravo Vicnent)
Pendant ce temps-là on ne parle pas ou plus des programmes... Quelle pré-campagne lamentable et le pire est encore devant nous avec la campagne officielle mais restera-t-il encore quelque chose à dire ou à écrire !

08 mars, 2007 15:04  
Anonymous Anonyme a écrit...

@ YRDUAB
Personnellement je pense qu’il faut se méfier des affirmations péremptoires du type : « c’est ce jour-là que… ». L’élection ne tient pas à un coup de dés.
Je comprends par ailleurs que SR ait employé le mot « sororité » plutôt que fraternité car SR n’est-elle pas fondamentalement victime, en plus de l’hystérie sondagière actuelle, du fait qu’elle est une femme dans des champs (cf Bourdieu) politiques et médiatiques dominés par les hommes et au service des hommes (cf le courrier d’un lecteur de Libération aujourd’hui « Le pénis fait-il l’intellectuel ?»
On sait que pour prouver qu’il est digne d’être naturalisé un étranger faire preuve de plus de francité que ce qu’on exige de beaucoup de Français. Il me semble que c’est le même processus pour ce qui concerne l’affirmation d’une femme dans le milieu politique français (14 des parlementaires sont des femmes, la France fait partie des lanternes rouges de l’Union européenne).
Comment expliquer autrement l’acharnement médiatique dont elle a été victime au mois de janvier à propos de ce qui a été appelé ses bourdes, le fait que la plupart des médias n’ont cessé de lui adresser des ultimatums ou des injonctions (choix de son équipe de campagne par exemple), de transformer ses interventions (Villepinte, « J’ai une question à vous poser ») en autant de quitte ou double, alors que pendant ce temps-là NS et FB déroulaient tranquillement leur tempo et leur timing ?

08 mars, 2007 15:04  
Blogger Vicnent a écrit...

Trackback Manuel

Avec en guest Star : la dictée de Pivot dont je parle ci dessus...

08 mars, 2007 15:22  
Anonymous Anonyme a écrit...

encore un commentaire très "subjectif" voire même limite ("Soeur marie segolène"), même si de bonne qualité analytique..

Etes vous obligé d'enfoncer un candidat et d'en glorifier un autre ? Ce n'est pas ainsi qu'on peut se réclamer d'être un observateur de la campagne...d'observateur vous pasez acteur voire soutien.


Cette election ressemble de plus en plus à cette fameuse scène du "Le bon, La brute et le truand", dans lequel les 3 bandits se font face, sans que personne sache qui est de quel coté.
Malheureusement comme dans le film, l'un des 2 candidats roule pour l'autre...

08 mars, 2007 15:27  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Inarius> Je n'ai jamais revendiqué l'objectivité. Je revendique même l'ironie et le persiflage. D'ailleurs c'est marrant, quand je "casse du Sarko" personne ne proteste. Ou quand je défends Ségo.

08 mars, 2007 16:18  
Blogger Bru a écrit...

bonjour,

je suis un petit nouveau sur ce blog qui est très interessant. Moi j'avais juste une chose à dire et savoir ce que vous en pensiez: ne pensez vous pas du fait que bayrou monte dans les sondages, les électeurs ne vont pas être tenté de voter vraiment utile et au final de contrer bayrou dans sa montée? les médias ne cherchent-ils pas faire monter la mayonnaise car tous les deux jours, bayrou gagne deux points. est ce vraiment crédible?

08 mars, 2007 16:19  
Blogger Vicnent a écrit...

@ Bru : attention hein. Ce qu'on ne te dit pas non plus, c'est que les 25% pour ségo et Sarko sont pratiquement assurés, alors que dans les 25% pour Bayrou, un sur deux se réserve le droit de changer d'avis...

08 mars, 2007 16:27  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Vicnent> bravo pour cette dictée de Pivot. Un vrai morceau d'anthologie. Et j'adore le mot épithalame... Un chant ou un poème composé pour un mariage. Thalamos, la chambre.

Remis au goût du jour par l'OuLiPo.

08 mars, 2007 16:32  
Anonymous Anonyme a écrit...

ce qu'on ne dit pas non plus, c'est que Le Pen est au même niveau dans les sondages qu'à la même époque des autres élections... Ce qui veut dire qu'il va donc encore faire 18% voire plus, il est donné à 13%, il y a donc au moins 5% à redistribuer depuis les 3 premiers candidats...

08 mars, 2007 16:33  
Anonymous Anonyme a écrit...

j'ajoute, à propos du 'retour des éléphants', que je ne crois pas que ce soit tellement un problème. Ils sont d'ailleurs très discret depuis le 22.
Par contre, ils ont signifié deux choses :
- l'unité du parti derrière SR, qui sait qu'elle a besoin de nous autres petites mains qui collons, distribuons, organisons des réunions, et qui sommes confortés de voir tout le parti derrière elle (et je le dis d'autant plus volontiers que je n'ai pas voté pour elle lors de la primaire...)
- Bayrou n'est pas crédible quand il prétend rassembler à gauche, il n'a personne de solide à gauche qui pourrait se rallier à lui. Cela le confirme donc comme 'de droite'...

08 mars, 2007 16:39  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Bru> On accuse les médias de beaucoup de choses, et d'ailleurs d'une chose (défavoriser Le Pen, Bayrou etc.) et de son contraire (leur donner trop de place)...

Je ne suis pas devin, et je ne peux pas dire ce que feront les électeurs, mais nos politiques oublient que depuis 1997, ils se servent des urnes comme instrument de protestation. Ce que Bové appelle à juste titre "insurrection électorale".

Ségolène Royal est sur une pente descendante depuis janvier, et la quasi-totalité des sondages la donnent perdante face à Sarkozy. Sauf sursaut inattendu (mais d'où viendrait-il? le coup des éléphants n'a pas marché, n'est-ce pas?), il se peut bien qu'une bonne partie des électeurs "de gauche" commencent à percevoir Bayrou comme le vrai vote utile, puisque c'est le seul à pouvoir battre Sarkozy au deuxième tour... Ce qui est rigolo c'est que l'UMP a joué avec le feu en la démolissant trop fort depuis l'automne. Il leur fallait Ségo pour avoir une chance de gagner...

J'adore ces paradoxes. Ca donne un peu d'attrait à notre morne monde politique ;-)

08 mars, 2007 16:42  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Vincent> Je ne suis pas d'accord sur votre analyse concernant Le Pen. Les instituts de sondanges se sont magistralement plantés en 2002. Mais si l'on lit en détail ce qu'ils publient, dès le 22 avril, ils ont déclaré qu'il en allait de la survie de leurs instituts que de corriger leurs "modèles de redressement" (puisque la méthode des quotas est finalement une grosse cuisine). Et c'est ce qu'ils ont passé 5 ans à faire (et n'ont pas fait concernant Bayrou, puisqu'ils n'avaient aucune raison de le faire).

08 mars, 2007 16:46  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je me méfie extremement des sondages
Après la "débacle démocratique" de 2002 il y a eu un retour de baton vers les instituts de sondages, qui ont du tenir en compte du fait que les gens avaient tendance à "centraliser" leur opinion.
Problème...
1 / Depuis 2002 beaucoup de loups sont " sortis du bois". Etant moi même d'une campagne ayant pas mal voté FN parce que très agricole,j'ai vu beaucoup de gens affirmer après 2002, et sortir de leur "honte". Quelque chose que ( je n'aime pas faire de l'anti parisianisme populiste ..) les instituts de sondages très parisiens n'ont pas saisis.
En effet ils ont corrigé à la hausse les sondages de JMLP et ont modifié beaucoup de paramètre pour être dans la tendance 2002...

Un autre problème c'est que cette "sauce maison" de correction finit par tout fausser. J'ai devant moi l'ensemble des sondages 2002 de décembre 2001 à Avril 2002..d'un institut à l'autre, il y a un écart de 1% à 2% au mieux.

Le même jour on nous annonce bayrou à 17% et à 24% avec une "marge d'erreur" (qui n'existe pas puisqu'il s'agit de quotat et non de population aléatoire) de 3%.
Ca veut dire quoi cette soupe, franchement ?

>Veronis : Je ne te reproche pas d'avoir une opinion (marrant aussi cette mode qu'on les gens d'accuser les journalistes d'avoir des opinions...), au contraire. Si tu pouvais juste éviter de parler de "Soeur Marie ségolène" ça fait un peu blog neo facho ou neo-retro du genre de villiers, et tu vaux biennn mieux que ça. Alors critique critique OUI, mais pas dans ce niveau là...

08 mars, 2007 16:48  
Anonymous Anonyme a écrit...

@Vincent : ...Bayrou n'est pas crédible quand il prétend rassembler à gauche, il n'a personne de solide à gauche qui pourrait se rallier à lui...
La fidélité n’est pas toujours une vertu de nos hommes politiques. Rien n’empèche de penser que, par l’odeur alléchés, un certain nombre de ministrables de gauche se sentent un âme centriste !

08 mars, 2007 16:57  
Anonymous Anonyme a écrit...

>Jean
Félicitations pour ce mot très élégant quoique un peu partisan, non?
Et oui, on a le droit de casser du Sarko, mais pas du Ségo. Ces mêmes commentaires, on les retrouve sur tous les sites. Je trouve que le sens de l'humour diminue quelque peu dans notre bas monde...
>Zobla
Liberté, égalité, solidarité...
Liberté, égalité, sororité...
Liberté, égalité, socialisme...
ou la règle des trois so, comme dans so,so,so solidarité! Finalement, tout est cohérent.
OK, c'était un peu facile.
>Inarius
Soeur Marie-Ségolène, ce n'est pas choquant! Soeur, dans le contexte d'un article où l'on parle de sororité, c'est plutôt bien senti et Marie-Ségolène, c'est bien son vrai prénom, non?
Amitiés

08 mars, 2007 17:00  
Anonymous Anonyme a écrit...

> Re veronis
Je pense que les modèles de redressement actuel surestiment Bayrou.
2 raisons à ça :
- Les listes de sondeurs sont faites sur les lignes de téléphones, ce qui exclue beaucoup de catégories de gens.
- Les sondés répondent en général plus sur une personne à la mode (qui prendrait les français pour des cons pour que en 1 mois et demi ils changent de bord à 15%, en découvrant juste une esquisse de programme?), ou sur une personne du centre, plutot que des bords politiques. Et les modèles de correction, n'ont pas encore eu leur baptême du feu. Ils prévoyaient une victoire modérée de la droite aux régionales 2004...et un effondrement du FN (modèle de correction!), alors que le FN s'est maintenu à 16%, et que la droite a perdu toutes les régions sauf 2...
@anonyme : peut être mais, que feront ils si ça ne marche pas ? ils reviendront la queue entre les jambes dans le bercail socialiste/UMPiste ? Je pense que beaucoup pensent avant tout à leur avenir !

08 mars, 2007 17:03  
Anonymous Anonyme a écrit...

>emmanuel paul

si des gens appellaient sarkozy "Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa", ça sentirait le bon sous entendu pour lui rappeller "qu'il n'est pas français" ce qui fleure bon le FN ou pire...(je dis ça car je suis tombé sur un blog radical...de droite et ça m'a pas fait franchement rire). Je n'ai aucun problème avec le fait de me moquer de Royal n'étant pas moi même un fan, mais il y a un minimum de respect...elle a choisi ce nom, pourquoi ne pas respecter ce choix ?
Personne n'irait ici dire "Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa" pour Sarkozy, alors personne ne devrait dire "Marie-Ségolène Royal" c'est tout. Et je défendrai sarkozy (!) dans l'autre sens si celà devait arriver.

08 mars, 2007 17:15  
Blogger Bru a écrit...

peut-être surestiment-ils Bayrou de peur de commettre la même erreur qu'en 2002 avec Le Pen (qu'ils avaient sousestimé)?

Je suis aussi persuadé que les médias tentent de faire mousser tout ça, car un scénario classique (ségo-sarko) n'auraient pas fait vendre autant....

08 mars, 2007 17:17  
Anonymous Anonyme a écrit...

> Inarius : même si les échantillons de sondés sont constitués en utilisant des quotas de différentes catégories socio-professionnelles, il me semble que quand on extrait un sous-échantillon de 1000 éléments d'un plus grand ensemble, la valeur d'une grandeur mesurée à partir de ce sous échantillon est entachée d'une erreur de sqr(1000)/1000, soit environ 30/1000 soit 3%... c'est la statistiqe de Poisson qui dit ça (à moins que pour une raison qui m'échappe cela ne s'applique pas dans ce cas...)
> Jean : en ce qui concerne les sondages, je pense qu'ils sont plus biaisés que faux, mais je dois être un peu parano sur le sujet... En tout état de cause, ils corrigeaient déjà les données Le Pen avant 2002, ont dit qu'ils feraient mieux après, et se sont trompés (voir Régionales 2004 comme il a été dit plus haut...)
Mes prévisions vont de plus en plus vers un second tour Royal-Le Pen...
> Anonyme : même si nos hommes politiques ne sont pas très fiables, je n'en voit pas partir du PS en cas de victoire de Bayrou et espérer pouvoir revenir plus tard, ce qui pourrait en effet leur couter cher...

08 mars, 2007 17:34  
Anonymous Anonyme a écrit...

"En statistiques, le calcul d'erreur suppose un échantillonnage au hasard. Or, les sondage se font en général en considérant un panel dit représentatif. Ceci rend plus compliqué le calcul d'erreur.

Source : Wikipedia.fr

De plus (pour connaître le monde d'un institut de sondage ( mais pas tous c'est vrai )), il arrive qu'en période électorale vu le rythme effrené des sondages, ils "multiplient" un résultat pour obtenir le quotat. Je m'explique il y a 4% d'agriculteur, on a que 20 réponses, on multiplie par 2 les réponses pour ne pas avoir à sonder 20 personnes de plus.

Sinon comment expliquer un écart de 7% entre les 2 sondages de bayrou fait au même moment ? :)

08 mars, 2007 17:42  
Anonymous Anonyme a écrit...

@ Véronis
"J'adore ces paradoxes. Ca donne un peu d'attrait à notre morne monde politique."
Ca fait pas un spectateur retiré sur son Aventin ?

08 mars, 2007 17:43  
Anonymous Anonyme a écrit...

@vincent et Inarius: On peut faire confiance à un homme politique pour justifier après coup d'une posture, même s'il elle a échoué, du genre: "J'ai souhaité par ma présence au sein de ce gouvernement de rassemblement incarner la voix de la Gauche et mon sacrifice n'aura pas été vain!"...

08 mars, 2007 17:52  
Anonymous Anonyme a écrit...

Ce qui est amusant c'est de lire
"Et s’il est au deuxième tour, il est assuré de gagner aussi bien contre elle que contre Sarkozy."

Vous croyez aux sondages? Pourtant Bayrou était à 10 % il y a un mois... A combien sera t il au deuxième tour s'il y arrive, ne soyez pas si sur....
Cela me rappelle un candidat qui il y a un mois disait "je la sens bien cette élection..."

08 mars, 2007 17:55  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je ne sais pas si vous partagez mon sentiment, mais il me semble que cette campagne présidentielle, pour le moment du moins, est singulièrement déconnectée de la prochaine élection législative, un peu comme s'il semblait acquis que le (ou la) futur Président, surfant sur son succès, pourra s'appuyer sur une majorité importante dans la future assemblée. Mais qu'en sera-t-il si ce président est Bayrou? Sur quelle majorité pourra t-il asseoir ses réformes? N'y a-t-il pas là un risque de crise institutionnelle?

08 mars, 2007 18:36  
Blogger Sophia a écrit...

Sur les campus américains, le terme 'sorority' désigne bel et bien une communauté-club de filles qui se distingue avant tout par ses rivalités et ses petites guerres internes. Ceci contribue à confèrer au terme dans la langue anglaise outre atlantique une connotation ironique.

08 mars, 2007 20:18  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je ne veux pas trop me moquer, mais quand je lis tous ces plans sur la comète qui précèdent, c'est inquiétant : il n'y a pour l'instant que 4 candidats issus des grands partis parlementaires assurés d'être qualifiés (le 4e homme est Buffet), plus sans doute Le Pen et Laguiller à cause de leur intendance redoutable. Le premier tour risque de n'avoir que 5 ou 6 candidats...

Cela veut dire qu'il y a un volant de 10 à 20 % des suffrages prévus aujourd'hui qui peuvent se reporter ou s'absenter s'il n'y a pas de candidat alter, écolo, souverainiste, chasseur, etc. Ensuite, un autre phénomène sociologique est apparu : le téléphone portable qui est devenu plus important que le fixe ! Et un second : l'inscription massive sur les listes électorales de jeunes issus de banlieues, mais pas seulement de jeunes. On conjugue les deux en sachant que les enquêtes électorales se font par adresses sur des fixes et en sachant que les catégories les moins favorisées n'ont pas de fixe. Cela donne des marges d'erreur assez importantes...

08 mars, 2007 20:27  
Anonymous Anonyme a écrit...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

08 mars, 2007 22:33  
Anonymous Anonyme a écrit...

Sororité, est-ce une barbarité ou un barbarisme ?

08 mars, 2007 23:36  
Blogger Jctaz a écrit...

Hé les gars, aujourd'hui journée de la femme honte à celui qui ne connait pas le féminin de fraternité.
je ne suis pas particulièrement cultivé ( apparemment plus que nos journalistes ) mais je connait ce mot il est dans le dico depuis longtemps, et les relations entre soeurs, ou les relations fraternelles entre femmes existent depuis toujours.
Dés que ségo sort un mot "rare" ou un néologisme ca fait du bruit.
On peux aussi parler de termes tels que "Karcher" ( marque commerciale de nettoyeurs a eau à haute pression) ou racaille ( moi je le prefere en verlan caillera )

09 mars, 2007 00:09  
Blogger Benoît a écrit...

Bonsoir à tous et merci à vous, M.Veronis pour les intéressantes analyses que vous nous montrez.

> dominique : Je pense que votre point de vue sur les sondages par rapport aux milieux défavorisés et aux téléphones est d'une vérité flagrante !
J'ai vraiment l'impression que les organismes de sondages ne prennent pas en compte les aléas du système et qu'ils se cantonnent à des anciennes méthodes qui ne sont plus du tout au goût du jour.
A l'heure où un candidat monte d'une façon fulgurante dans les intentions de votes en si peu de temps, je ne sais pas si l'on peut réellement avoir confiance dans les sondages.
On l'a vu par le passé, leurs prévisions peuvent se révéler totalement fausses, et même sur de longues périodes.

Bref, au-delà du titre informatif que se donnent ces organismes de sondages - qui selon moi sont plus liés qu'on le croit avec les médias - j'ai le sentiment qu'ils auraient plutôt un rôle simili-propagandiste par rapport aux réactions que pourraient après avoir les élécteurs à la suite de la publication de ces soit-disantes prédictions.

Je ne dis pas que François Bayrou n'est pas plus apprécié qu'il ne l'était en janvier, mais simplement qu'il faut mesurer la crédibilité de ces sondages avec beaucoup de prudence.

09 mars, 2007 00:21  
Anonymous Anonyme a écrit...

(tout le monde s'en fout mais) moi, mon mot rare préféré, c'est aiguail, c'est très beau...

09 mars, 2007 01:24  
Anonymous Anonyme a écrit...

Cela dit, une question me trotte par la tête depuis que vous parlez des sondages. Quelles sont vos sources pour dire que les instituts en question n'ont en rien modifié, depuis 2002, leurs protocoles d'expérimentation, ou enfin comment qu'on nomme leur manière de traiter leurs données...?

09 mars, 2007 01:27  
Blogger Et in arcadia ego a écrit...

Damned, mais qu'arrive-t-il au blog de Jean... 43 commentaires (ah non maintenant 44) en moins d'une journée.. Pardonnez Jean d'ailleurs ce commentaire pas bien intéressant cette fois-ci.. Mais il est quelques faits qui un peu tard dans la nuit, étonnent ;)

09 mars, 2007 02:30  
Anonymous Anonyme a écrit...

>Isabelle
. Quelles sont vos sources pour dire que les instituts en question n'ont en rien modifié, depuis 2002, [...] "

Au contraire ils les ONT modifié !
Le problème c'est que c'est comme quand on modifie une recette de cuisine..avant de l'avoir testé on sait pas si elle est meilleure. D'ou mon expression de baptême du feu!
Le soucis supplémentaire ( à celui du fait que lepen est beaucoup plus exprimé qu'avant), c'est que ces 1 millions de personne qui se sont inscrit massivement, et notamment en banlieu de paris sont des jeunes/un peu moins jeune, mais que peu ont des téléphones fixes...personnellement je les vois mal voter sarkozy, surtout en proche banlieu parisienne...après vous allez me dire qu'on en sait rien !

09 mars, 2007 09:46  
Blogger Benoît a écrit...

> inarius : Concernant la fin de ton message, je pense au contraire, que la plupart des jeunes des banlieues voteront à gauche. Suffit de voir comment ils accueillent Hollande d'un côté, et Sarko de l'autre.
Bon après ce n'est qu'une simple impression.

09 mars, 2007 11:12  
Blogger Benoît a écrit...

Enfin ça va un peu de ton sens en fait, mais je confirme tes suppositions.

09 mars, 2007 11:14  
Anonymous Anonyme a écrit...

Inarius, vous ne m'avez pas comprise : j'étais au premier degré, c'est-à-dire que je demandais des sources (fiables) pour une analyse critique de l'évolution des techniques de sondage depuis 2002, dans le but d'une plus grande justesse
En avez-vous? la question m'intéresse. Peut-être que j'ai mal cherché ici, et que j'aurais pu les trouver, mais si quelqu'un peut m'aider, merci

09 mars, 2007 13:57  
Anonymous Anonyme a écrit...

@ J-C
Effectivement. Je découvre ce mot dans le dico.
Une fois de plus il aura fait parler, c'était probablement le but. Pas sûr cependant que ce soit la meilleur manière de convaincre son électorat.

09 mars, 2007 14:46  
Anonymous Anonyme a écrit...

Le terme de sororité est beaucoup moins drôle quand on sait qu'il provient du lien suivant
http://sisyphe.org/sisypheinfo/breve.php3?id_breve=3

Marie-Ségolène a des conseillères qui font peur...

10 mars, 2007 03:12  
Anonymous Anonyme a écrit...

(Rien à voir)

La personne Jean charles Duboc est quelqu'un qui pollue l'ensemble des forum politiques depuis environ 3 mois

il serait peut être bon de le bannir, vu qu'il copie/colle son message un peu partout ( déjà retrouvé sur les forum de libé, le monde, le figaro, et des forum politiques), c'est un "troll" si vous me passez l'expression :)

Pour ce qui est des sources...je sais que j'ai lu une interview d'un chef des M.Sondages de je sais plus quel institut ( malheureusement pro UDF, et affirmé comme tel, ce qui fait qu'il manquait certainement d'objectivité), cependant la seule chose que j'ai trouvé à ce sujet c'est
"http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/cnl_static_content.asp?rubId=35#07" qui est juste une FAQ d'ipsos au sujet de cette technique de redressement...

12 mars, 2007 09:44  
Anonymous Anonyme a écrit...

Pour te convaincre, encore un élément, et assez simple

Depuis recemment, avec la profusion de sondages, une situation "a priori" très impossible se produit.

François bayrou est donné à 19% à un sondage et EN MEME TEMPS à 23% par un autre institut
Ségolène royal est donnée à 27%, et EN MEME TEMPS à 23%

Ces 2 sondages, qui sont censé représenter tous les 2 la réalité, a +/- 3%, avec un certitude de 95% (toujours selon la théorie des sondages pour un échantillon de 1000 individus)
Or on a 2 fois une différence de 4%
la probabilité que celà arrive une fois est de moins de 5%, et vu l'écart, probablement plutot dans les 2 ou 3%
la probabilité que celà se reproduise 2 fois de suite comme celà est le cas ici est de 0,02², soit 4 chances sur 10 000, donc 1 chance sur 2500.
1 chance sur 2500 c'est la probabilité que ces sondages représentent la réalité.
J'ai regardé l'ensemble des sondages de 2002 du 1er janvier au 19 avril (70 au total), et cet écart de 2 sondages au même jour ou jour suivant n'arrive en tout que 2 ou 3 fois pour les candidats.

Hasard ? je ne crois pas. Je pense que les instituts tatonnent. Leur formule à force de se complexifier, ne représentent plus rien, et si certains "tirent" dans un sens, d'autres "tirent" dans un autre, perdant toute relation avec la réalité.
Les instituts lorsqu'ils "corrigent", le font sur des observations passées (2002 95,etc.), or le monde change et les campagnes se suivent mais ne se ressemblent pas.

12 mars, 2007 10:27  
Anonymous Anonyme a écrit...

bon on ne doit pas avoir la même signification pour le mot "source", alors
tans pis:-(

12 mars, 2007 22:40  
Anonymous Anonyme a écrit...

(tanT pis, pardon)

12 mars, 2007 22:42  
Anonymous Anonyme a écrit...

je ne peux faire que "constater" les incohérences du système Isabelle, les "sources" comme tu le dis, je ne pense pas qu'il soit possible de les donner

La "soupe" de chaque institut n'est pas publique.

13 mars, 2007 09:44  
Anonymous Anonyme a écrit...

Dans ce cas ton jugement n'est qu'une hypothèse personnelle, c'est exactement comme si tu me disais, comme il est question à chaque page dans ce blog "Le Pen est le plus cultivé des candidats". Bien,OK, mais je ne suis pas obligée de te croire si tu ne me le prouves pas. Et dans l'exemple que je prends, ce n'est pas l'emploi de mots rares (au fait très utiles pour se retrouver favorisé par l'algorithme de google) qui me le prouvera, ce sont d'autres choses plus tangibles : des études, des publications scientifiques, des articles de fond dans des journaux, des preuves d'intérêt pour tel ou tel art etc...

13 mars, 2007 18:34  
Anonymous Anonyme a écrit...

Un entretien avec le directeur du Cevipof, Pascal perrineau, qui parle de cette clé de redressement

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-877409,0.html

(c'était à cet article que je pensais)

14 mars, 2007 09:39  
Anonymous Anonyme a écrit...

ah très intéressant ! merci beaucoup Inarius...

14 mars, 2007 22:33  
Anonymous Anonyme a écrit...

Comme liberté et égalité, fraternité est un mot du genre féminin. Et pas seulement de genre : des trois termes de la devise de la République Française, c'est celui qui fait le plus référence à la notion d'un collectif solidaire, englobant, chaleureux, familial, pour tout dire. Une République qui se propose la fraternité comme idéal est une république maternelle.

27 mars, 2007 03:06  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Richard> Oui, bien vu. Le mot République est d'ailleurs féminin comme son allégorie. J'ai écrit quelque part que la curieuse expression "mère patrie" résumait ce besoin, finalement de réconcilier le père et la mère dans notre vision de l'autorité...

27 mars, 2007 03:22  
Anonymous tetue a écrit...

Au bien relire les textes mentionnés, je ne comprends pas comme vous que Clémentine Autain ni Ségolène Royale aient proposé de réviser la devise nationale par « Liberté, Égalité, Sororité ».

Elles ont certes employé ce terme rare, mais elles ne sont pas les seules (si chacune devait citer celle qui l'a employé avant elle, la liste serait longue !). La seconde se contente de faire appel à ce sentiment à l'occasion de la Journée Internationale des Femmes, tandis que la première questionne les termes de la devise pour renvoyer dos-à-dos « fraternité » et « sororité » et préférer « solidarité ». Quelle bonne idée !

03 juillet, 2010 22:44  

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