Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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jeudi, novembre 08, 2007

Google: Sans limite ?

Le monde entier s'extasie sur l'annonce de l'arrivée de Google dans la téléphonie mobile avec Androïd. Effet d'annonce ? On verra bien. Le système verra le jour au mieux fin 2008, si tout se passe bien, et probablement plutôt en 2009. On découvrira alors si c'est autre chose qu'une des éternelles versions beta donc Google a la spécialité. En attendant, cela permet à son action de grimper un peu plus, et à Google d'amasser une capitalisation de 230 milliards de dollars. N'est-ce pas le but de ces annonces à répétion ? La recherche scientifique et technologique n'est-elle pas en train d'être remplacée par une loterie financière planétaire ?

Je me pose la question dans La Tribune d'aujourd'hui dans un débat avec Gérard Pogerel :

Google a-t-il inventé le modèle économique sans limite ?

La société a développé d'innombrables applications connexes qui étendent sa mainmise à tous les recoins d'Internet. Avec Android, Google promet aujourd'hui de faire démarrer l'Internet mobile sous son ombrelle. Cotée à plus de 740 dollars, son action lui vaut une capitalisation de plus de 230 milliards de dollars, soit la cinquième des États-Unis.

Lire la suite.

Alors ? Science, finance ? jusqu'où cela peut-il aller ? Aurons-nous bientôt Google dans notre frigo ? Je me demande quel est votre avis...

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8 Commentaires:

Blogger all a écrit...

Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ; je crois que je vais vendre ce qui me reste de Google en portefeuille, plus en raison d'un manque de confiance dans le $ que dans le business model de Google, et puis Noël approche.

08 novembre, 2007 09:35  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bonjour,

Un collègue et moi-même avons souvent des discussions philosophiques intenses quant à l'avenir que l'empire Google se forge. En simple résumé : Google a indexé le monde virtuel, la prochaine étape est d'indexer le monde physique.

Pour l'indexation du monde virtuel, il suffit de constater la quantité de supports parmi lesquels Google peut chercher : les pages web, mais aussi les photos (google image), les vidéos (rachat de YouTube), les newsgroups (rachat de déjà-news), les fichiers utilisateurs (google desktop, google docs, google spreadsheets...), les emails des utilisateurs (gmail), l'emploi du temps des utilisateurs (google calendar), et j'en oublie sûrement.

La suite logique, donc, est l'indexation du monde physique. L'offensive a commencée avec google maps (et accessoirement google earth). C'est le support de base.
Là dessus vient se greffer des outils pour indexer le monde physique : picasa-web et rachat de panoramino pour indexer les photos des utilisateurs, streetview pour ajouter des photos, rachat de sketchup pour permettre aux utilisateurs d'inclure des bâtiments, indexation récente des fichiers youtube en fonction de leurs coordonnées géographiques, absorption des fichiers KML trouvés sur internet, et dernier en date : : recherche dans les données "mymaps".

Dans ce dernier cas, google utilise les annotations des utilisateurs pour indexer le monde physique. Par exemple, si pas mal d'utilisateurs ont indiqué un restaurant à un endroit donné du globe, c'est qu'il y a de fortes chances pour qu'il y ait effectivement un restaurant, mais aussi que ce soit un bon restaurant.

Pourquoi parler de tout ça ? Pour expliquer la nouvelle offensive de Google à savoir l'intégration de ses services dans des terminaux mobiles. C'est beaucoup plus aisé pour les utilisateurs d'indiquer un restaurant lorsqu'ils sont effectivement devant ce restaurant. Google va donc se simplifier l'absorption des annotations des utilisateurs dans le monde physique. De même, j'imagine que Google va sûrement se simplifier l'absorption des photos et des vidéos capturées par les utilisateurs (upload automatique vers picasa-web et youtube). Ce que, toujours d'après moi, Google va proposer avec Androïd, ce sont des "terminaux à indexation du monde physique"...

08 novembre, 2007 10:08  
Blogger arnul a écrit...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

08 novembre, 2007 10:35  
Blogger arnul a écrit...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

08 novembre, 2007 12:58  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bonjour,
Google dans le frigo ? Certainement. Si la domotique se développe.
Alors, à terme, pourquoi pas un frigo qui nous diffusera des pubs en référence avec ce qui peut bien manquer à l'intérieur, publicité régie par Google qui aura eu soin de fournir gratuitement du "contenu" informatif, interactif et autre merveilles.
Sans oublier, bien sûr les conseils sanitaires d'usage : "ne mangez pas trop gras, sucré, salé, chaud, froid..."

Plus sérieusement, ce qui frappe toujours ma vieille naïveté, c'est cette propension à en vouloir toujours plus, à repousser les limites. A se développer à l'infini. Cette "ogritude" de ces grosses sociétés, qui goûtent à tout, qui absorbent de-ci de-là talents et activités déjà existantes pour toujours grossir, a quelque chose de monstrueux.

Jadis, dans les contes, les ogres effrayaient les enfants. Il ne leur en reste pas grand chose devenus adultes.
Bon appétit.

08 novembre, 2007 13:11  
Blogger Unknown a écrit...

L'explication de cette croissance phénoménale est infiniment plus simple. Google et quelques autres sont en train d'inventer le monde virtuel dans lequel nous vivrons demain. Ils sont comme Ford au début du 20ème siècle sur des marchés en croissance extrêmement rapide. Et comme ils ont par ailleurs su trouver un modèle économique qui accélère cette croissance (la gratuité notamment) et mettre au point des techniques qui repoussent les obstacles classiques à la croissance, il n'y a pas de motif que cela s'arrête de sitôt. Ce qui ne veut pas dire que cela ne s'arrétera pas un jour.

Pour ne donner qu'un exemple des solutions qui expliquent leur succès : ils ont complètement automatisé la relation commerciale avec les annonceurs. Résultat ils ont des marges de 40% sur les annonces, quand les grands distributeurs ont des marges de l'ordre de 3%.

Ces annonces répétées peuvent faire monter le cours de la bourse de Google, ce n'est certainement pas leur objet premier.

08 novembre, 2007 13:24  
Anonymous Anonyme a écrit...

Ce qui est effectivement étonnant, c'est que Google préfère acheter fort cher des start-up offrant des services avec peu de valeur ajoutée technologique (style youtube), plutôt que de profiter de ses moyens importants en ingénieurs et chercheurs pour développer un concurrent de meilleure qualité.

C'est presque comme si leur tendance viscérale à se présenter comme l'«anti-microsoft» leur empéchait tout comportement qui rappelle de près ou de loin l'empire de Redmond, même lorsque cela serait bénéfique pour tout le monde.

Il y a tout de même quelques produits qui sortent de Google Labs: Google Maps (pas très original), Gmail (non plus), Google Earth (un peu plus), Google docs... Et cette idée de sortir des «bétas» un peu rudimentaire et laisser les utlisateurs les adopter (ou non), c'est un vrai changement de paradigme par rapport aux sociétés traditionelles très controllées (et frustrantes).

Ce qui serait bien, c'est qu'ils arrêtent d'appeler tous leurs produits Google-ceci ou google-cela. Ça nous ferait vraiment des vacances.

09 novembre, 2007 02:24  
Blogger Charles Mougel a écrit...

"Ce qui est effectivement étonnant, c'est que Google préfère acheter fort cher des start-up offrant des services avec peu de valeur ajoutée technologique (style youtube), plutôt que de profiter de ses moyens importants en ingénieurs et chercheurs pour développer un concurrent de meilleure qualité."

Pourquoi ?

Mais parce que la valeur n'est plus dans le service technologique, mais dans le réseau d'utilisateurs déjà constitués. Quand Google a acheté YouTube, c'était déjà la référence en matière de contenu vidéo (bien avant google vidéo dans les esprits). Ils ont achetés une marque, des habitudes, des cerveaux déjà disponibles.

20 décembre, 2007 18:23  

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