Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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vendredi, mai 13, 2005

Traduction: Constitution trahie?

Traduttore, traditore... Voilà un adage bien connu qui pourrait peut-être s'appliquer à la Constitution Européenne et ses 21 versions. Ma collègue norvégienne Brit Helle Aarskog, qui travaille sur une mise en hypertexte multilingue de la Constitution Européenne [en, fr, de, it] attire mon attention sur des divergences entre traductions, notamment dans les références entre articles dans les versions sur lesquelles elle est en train de travailler.

babel

Un exemple (Protocole 33, article 2-n) :

Français : n) à l'article 11, paragraphe 3, les termes «sans préjudice des dispositions de l'article 139 du traité instituant la Communauté européenne» sont remplacés par les termes «sans préjudice de l'article III-336 de la Constitution»;

Italien : n) all'articolo 11, paragrafo 3, i termini «fatti salvi l'articolo 139 del trattato che istituisce la Comunità europea» sono sostituiti da «fatto salvo l'articolo III-238 della Costituzione»;

Ennuyeux tout de même dans un texte juridique d'une telle importance !

Mais plus ennuyeuses encore semblent être les divergences dans la formulation elle-même. Brit note par exemple que l'expression "libre déplacement" (des membres du Parlement) a été traduite simplement par Reise (voyage) dans la version allemande (qui a été finalement transformée au format HTML sur le site de la Commission). Laisser tomber le mot libre ou liberté (frei, Freiheit) dans un traité Constitutionnel n'est quand même pas banal.

J'ai constaté moi-même que les versions française et anglaise divergent au-moins en un endroit, dans l'Article II-63, sur l'intégrité de la personne :

Anglais : 1. Everyone has the right to respect for his or her physical and mental integrity.

Français : 1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale.

Tant pis pour le respect !

Y a-t-il d'autres divergences en ce qui concerne la version française ? Je n'ai pas les moyens de tout examiner, mais si vous avez noté des problèmes, vous pouvez les signaler dans les commentaires ! (L'outil de recherche parallèle mentionné l'autre jour pourrait être utile).

Ces constatations m'ont incité à chercher sur le web si l'on avait déjà repéré ce type de problème, et j'ai été plus que surpris de voir que la situation est gravissisime pour certaines langues, et dépasse de loin les cas du type de ceux mentionnés ci-dessus. Je tombe ainsi sur une dépêche de l'AFP du 19 janvier 2005 reprise par les Echos de Pologne, dont voici un extrait (voir aussi EuOberver [en]) :

"Le gouvernement polonais a signé un traité comprenant des erreurs flagrantes qui rendent impossible son application", a déclaré Kazimierz Ujazdowski du parti Droit et Justice (PiS). "Il ne s'agit pas de simples erreurs linguistiques mais de situations où figurent des dispositions (légales) différentes des autres versions", a-t-il précisé, cité par l'agence PAP. Il a cité un passage où la majorité simple est confondue avec la majorité qualifiée. Le ministère des Affaires étrangères assure disposer déjà d'une liste complète des erreurs, dressée suite à une comparaison de la traduction avec quatre autres versions linguistiques du Traité. "Plus de 40 erreurs graves ont été identifiées", a indiqué le vice-ministre, Jakub Wolski.

L'opposition demande un report de la date de ratification (qui doit se faire par référendum).

La situation semble analogue en Lettonie, où le processus de ratification a été suspendu. Je trouve cette information sur le site du Ministère des Affaires Etrangères de Lettonie) :

Although Latvia started the ratification process shortly after signing of the Treaty, and in January 2005 the Cabinet of Ministers had already submitted the draft law On the Treaty Establishing a Constitution for Europe to the Saeima for approval, at present the ratification process in Latvia has been suspended because the Prime Minister has retracted the draft law from the Saeima on account of the translation errors found in it.

Etonnant qu'on en ait si peu parlé dans les médias français (ou alors j'ai dû avoir un moment d'inattention ?), car ce n'est tout de même pas banal... On se dirige vers de bien belles batailles juridiques quand on réalise que, selon l'Art. IV-448, les textes établis dans chacune de langues fait également foi !

Ces péripéties soulèvent tout de même des interrogrations. Comment ces mastodontes que sont le Conseil de l'Union et la Direction Générale à la Traduction (DGT) de la Commission Européenne (le plus gros service de traduction du monde -- mais il semblerait qu'il ait été peu impliqué dans le processus concernant la Constitution [1]) peuvent-ils faire preuve d'une telle légéreté face au document qui est présenté comme le plus important de l'histoire de l'Europe, et qui engagera, s'il est ratifié, près d'un demi-milliard de citoyens ? On pourrait supposer que tous les documents juridiques sont soigneusement vérifiés, mais tout particulièrement celui-ci. Les méthodes de travail et de publication électronique au sein de la Commission et du Conseil sont-elles quelque peu dépassées ? On peut se le demander en voyant la façon dont le Traité a été produit sous forme d'innombrables fichiers pdf, et qui ne sont lentement transformés en un fichiers HTML assez rustiques, sans liens pour les références croisées, ni moteur de recherche (voir site Europa)...

Mais il est vrai, comme je le mentionnais en janvier, que l'Europe a réussi le tour de force, au moment où elle s'élargissait à 25 pays et accueillait 8 nouvelles langues, à réduire de façon considérable son effort de traduction. N'aurait-il pas au contraire fallu, puisque cette intégration était connue bien à l'avance, renforcer les équipes de traduction, créer un plan d'urgence pour former des traducteurs pour le polonais, le letton, le malte, et les autres langues moins bien dotées ? L'Europe a bien dépensé des milliards (à juste titre) lorsqu'il s'est agit de mettre à niveau les infrastructures (routières par exemple) de la Grèce, de l'Irlande et d'autres pays...

Peut-être aussi que les services de traduction et de publication européens sont devenus de tels monstres qu'ils échappent à tout contrôle. Une idée : puisqu'après tout la traduction est un service marchand, pourquoi les institutions européennes ne s'appliquent-t-elle pas à elles-mêmes les principes de l'Europe libérale qu'elles préconisent (et qui commencent à s'appliquer en France à des secteurs comme l'énergie ou la distribution du courrier) ? Il faudrait peut-être démanteler les gigantesques et bureaucratiques services de traduction et de publication européens et les ouvrir à la concurrence, si ardemment défendue dans le Traité ;-)



Note

31 mai - Je reçois un mail de la DGT qui confirme que celle-ci n'a pas été impliquée dans la traduction du Traité.

17 Commentaires:

Blogger Jean Véronis a écrit...

la Convention a rédigé le texte original en français> Il paraît (il faudrait faire quelques recherches pour confirmer). Mais ce que je soupçonne c'est qu'il y ait eu un cycle assez compliqué : une première version en français, puis une traduction en anglais (et peut-être d'autres langues) qui circule pour examen, puis des révisions qui sont reportées dans l'une ou l'autre version, avec une grande difficulté pour garder la trace du tout...

Je soupçonne aussi fortement que la traduction vers des langues plus "exotiques" comme le polonais ou le lettonien ne 'est pas faire directement à partir du français. La Commission n'a pas à sa dispositions des traducteurs pour tous les couples de langues, et utilise le plus souvent l'anglais comme "pivot". Donc français -> anglais -> lettonien + cycles de révisions mal contrôlés... Bonne recette pour accumuler les approximations et les incompréhensions.

13 mai, 2005 17:12  
Anonymous Anonyme a écrit...

On dit letton ou lettonien, pour al langue de la Lettonie ?

13 mai, 2005 18:06  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Marie-Christine> Letton, bien sûr ! Merci, j'ai corrigé cette bourde.

13 mai, 2005 18:11  
Anonymous Anonyme a écrit...

À propos de la version polonaise:

Il parait que le gouvernement polonais a une liste des fautes et se prépare à les "corriger". Mais à proprement parler, quand les versions différentes sont égales devant la loi, il faut entendre qu'en signant le traité les ètats-membres auraient confirmé tous les textes de la même manière (parce que, autrement, ce serait seulement une version qui pourrait prétendre être la version "vraiment authentique", toutes les autres étant des traductions de celle-ci et non des version authentiques en plein droit comme le veut le traité).

Donc, si une version est changée après la signature (et à plus fort après les premières ratifications), la signature et les ratifications antérieures à ces corrections devraient être répétées. Après tout, si un gouvernement signe un traité qui dit une chose, il ne peut pas soumettre à son parlement un traité qui dit une chose différente sans renégocier. (Le traité serait valable pour tous dans tous les langues. Donc ces "corrections" dans certaines langues devraient p.e. aussi être soumis au référendum en France. Et qui, après s'être exprimé au référendum, voudrait permettre à un gouvernement étranger de changer un texte sur lequel le référendum portait?)

Quelle solution? L'introduction du latin comme seule langue officielle? En tout cas cela ne privilégierait pas les gens issus d'un certain pays comme la situation d'aujourd'hui ...

15 mai, 2005 12:51  
Blogger Luc a écrit...

Bonjour Jean.

Très intéressante, ton analyse (comme d'habitude).

Quand j'ai lu la première partie en français, il y avait un terme qui m'avait un peu heurté dans l'Article I-3 "Les objectifs de l'Union" :
L'Union oeuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement.Elle promeut le progrès scientifique et technique. Elle combat l'exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l'enfant.

J'avais trouvé le "hautement" de trop.

Et puis j'ai lu la version en anglais :
The Union shall work for the sustainable development of Europe based on balanced economic growth and price stability, a highly competitive social market economy, aiming at full employment and social progress, and a high level of protection and improvement of the quality of the environment. It shall promote scientific and technological advance. It shall combat social exclusion and discrimination, and shall promote social justice and protection, equality between women and men, solidarity between generations and protection of the rights of the child.

Alors, tu vois, les deux textes, à la fois ils veulent dire exactement la même chose, et à la fois ça "sonne" différemment. Ca passe mieux en anglais, je trouve.

D'ailleurs, regarde bien :
En Français : "et promeut la justice et la protection sociales"
En Anglais : "and shall promote social justice and protection"

Eh bien, je sais bien qu'il y a un "s" à "sociales", n'empêche que la notion de justice sociale apparaît plus clairement dans la version Anglaise que dans la version Française, d'où ce sentiment insidieux d'ultra libéralisme qui ressort de la lecture du texte Français, si tu fais pas gaffe aux "s" cachés dans les coins ....

Par ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'un traité est rédigé dans de nombreuses langues. Et, traditionnellement, pour éviter tout écueil et tout flou artistique, il a toujours été convenu que, en cas de litige entre des versions, seul le texte "original" faisait foi (traditionnellement la version en français).

Ce serait intéressant de savoir dans ce cas-ci si :
(1) Il existe une "langue de référence".
(2) Si oui, laquelle.

15 mai, 2005 15:35  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je pense que Luc fait un peu fausse route: l'ordre adjectif/substantif est ici seul 'fautif'. Et la version anglaise peut très bien laisser entendre que la protection n'est pas sociale (il aurait fallu écrire pour lever tout doute interprétatif: "social justice and social protection"). En français, à tout le moins, les deux substantifs étant singuliers, le pluriel adjectival assure qu'il s'applique bien au deux... ce qui serait moins 'libéral' qu'en anglais!

Pour revenir à la question d'origine, je ne pense pas que l'absence ou la présence du mot 'respect' ne change grand-chose à l'interprétation juridique que l'on puisse objectivement tirer de l'alinéa. Il y avait par contre dans le "Canard Enchaîné" un article qui montrait comment une différence entre les versions anglaise et française conduisait immanquablement à une contradiction, selon que l'on se réfère à l'une ou l'autre version. Hélas, je ne me souviens plus du mot coupable, ni exactement quelle semaine l'article a paru (dans les dernières quatre à six, j'imagine) mais si je le retrouve je préciserai dans un autre commentaire - sauf si l'un des nombreux lecteurs le trouve avant!

15 mai, 2005 16:34  
Blogger Luc a écrit...

Eh oui, je dois reconnaître que tu as raison : dans l'absolu "et promeut la justice et la protection sociales" est moins ambigu que "and shall promote social justice and protection", même si ça "sonne" moins bien.

C'est sans doute grâce à sa précision (il n'y a pas d'accord des adjectifs en anglais) que la langue française a été choisie historiquement comme langue de référence des traités internationaux.

Pour répondre à la question que j'avais soulevée à la fin de ma remarque, la réponse est à l'article IV-448 : Le traité est établi en un exemplaire unique, en 21 langues, les textes établis dans chacune de ces langues faisant également foi !

Donc, non, il n'existe pas de langue officielle de référence pour ce traité (ce qui, je pense, est une première historique), et donc le problème des divergences entre versions que tu as soulevé est un vrai problème : si deux versions divergent sérieusement, il n'y a pas de solution autre que la négociation, aucune des versions n'ayany de "prééminence" sur les autres.

16 mai, 2005 09:31  
Blogger Jean Véronis a écrit...

il n'existe pas de langue officielle de référence pour ce traité> C'est bien ça le problème. Pour les versions française et anglaise, ce sont sans doute des détails, mais pour les lettons et polonais ont eu raison de stopper le processus jusqu'à correction du texte !

Evidememnt, ça ne marchera jamais mais j'aime bien la proposition du latin comme langue commune (Michael Betsch ci-dessus). Ca pourrait être aussi la langue des scientifiques (car quelle injustice que de devoir publier ses recherches en anglais). C'était d'ailleurs le cas il y a quelques siècles...

16 mai, 2005 09:38  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Pierre Granet> Pour une raison qui m'échappe votre (long) commentaire a créé des problèmes d'affichage sous Internet Explorer. Je l'ai supprimé, mais ce n'est pas une volonté de censure! Le re-voici :

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Pierre Granet a écrit...

Bonsoir, Monsieur,

Répondant à votre invitation de vous faire part des incongruités langagières du
Traité constitutionnel, je vous livre ci-dessous un extrait du courriel que j'ai
adressé au « Monde » la semaine dernière. Il déborde sans doute quelque peu
l'objet de votre site, mais vous révélera deux coquilles. L'occasion m'est en tout
cas donnée de vous remercier pour le merveilleux outil informatique que vous avez
mis à la disposition de la démocratie.

Le propos de Paul Thibaud (« Qui et où sont les bons Européens », « Le Monde » du
11 mai 2005) vient à point nommé. « La Convention a fait un travail de
rassemblement, voire de compilation : un travail de secrétariat, non de réflexion,
d'éclaircissement et de choix », affirme-t-il. La preuve par le Protocole 9 «
relatif aux traité et acte d'adhésion » du 16 avril 2003 des dix nouveaux États
membres, plus particulièrement la Deuxième partie de son Titre II : « Dispositions
relatives à la restructuration de l'industrie sidérurgique tchèque » (pages 134 à
136 de la version du Traité acheminée par le service encore public de La Poste
chez les électeurs). Sur la forme, il s'agit d'un copier / coller du document de
2003* à peine relu et révisé.

Lire la suite

16 mai, 2005 15:05  
Anonymous Anonyme a écrit...

Luc> Ce n'est pas pour sa précision (illusoire, hélas...) que le français fut historiquement la langue diplomatique (plus précisément, dans un période finalement assez courte, de 1550 à 1870 à peu près - le Traité de Versailles de 1919 fut le premier, je crois, où una autre langue, en l'occurence l'anglais, fit également foi). C'est plus simplement pour une raison de prestige, et de domination française sur l'Europe d'alors (domination plus culturelle que politique, souvent, mais c'est un autre débat!)

Jean> Justement non, sur au moins un point, ce n'est pas du tout un détail! Je ne parviens pas à remettre la main sur ce fameux numéro du "Canard" (ce ne sont en tous cas pas ceux des 13 et 20/4, que j'ai ici) mais c'était ce me semble dans la page "Canardages" (la 5). Je n'imagine pas que des nombreux lecterus de ce blog il n'y en ait pas un pour retrouver ce fichu article! (Par contre, le fait qu'ils aient stoppé la ratification à cause de certaines traductions fait en effet un peu froid dans le dos!)

17 mai, 2005 16:57  
Anonymous Anonyme a écrit...

"Direction Générale à la Traduction (DST)"

Il s'agit évidemment de la DGT et non de la DST

19 mai, 2005 08:36  
Anonymous Anonyme a écrit...

Plutôt que le latin classique, difficile, je suggère l'interlingua. Il s'agit d'une langue extrêmement facile à comprendre pour le locuteur d'une langue romane, on peut pratiquement le lire sans l'avoir appris et comprendre la grande majorité des mots.

14 juin, 2005 12:50  
Anonymous Anonyme a écrit...

Comment se fait-il que la DGT n'ait pas été impliqué ? C'est grave, me semble-t-il (même si je ne connais que peu les arcanes européennes).

14 juin, 2005 15:18  
Anonymous Anonyme a écrit...

Tiens Ali, comme on se retrouve :-) Le latin est effectivement la langue choisie quand une seule langue est possible http://fr.wikipedia.org/wiki/Latin#Le_latin_et_l.27Union_Europ.C3.A9enne

Mais l'idée de l'interlingua (le second bien sûr, pas le latin sans flexion) est effectivement une très bonne idée, meilleure à mon sens que l'espéranto (vu que c'est de lecture, pas d'écriture qu'il s'agit).

14 juin, 2005 15:21  
Anonymous Anonyme a écrit...

"Comment se fait-il que la DGT n'ait pas été impliqué ?"

Je demanderai à une amie traductrice et dont la mère travaille à la Commission si elle a une idée sur la question ;-)

15 juin, 2005 05:50  
Blogger brigitte a écrit...

Pour ma 1ère participation en tant que bloggeuse, je vais essayer d'être concise et lisible puisque tel est le sujet de base.
Ma crainte, la modération des commentaires, je ne le suis pas toujours et où en est-on de la modération sur Google...

Je répondrais tout d'abord à Jean Veronis que ce ne sont pas des "approximations et des incompréhensions" qui l'ont orientés vers une version "sensible" des habitants de la Lettonie.
Pour les "anciens" lettons ce sont des lettons, pour les "modernes" des lettoniens... Alors coupons la poire en deux traduisons : letton(ien)s.
A marie-Christine, idem et de plus je rajouterais que nous pourrions palabrer de ce propos : lettons ou lettoniens est-ce bien important ? La différence est culturelle et dans un pays qui réunit un peu plus de 2 millions d'habitants... d'origines, de religions, de niveaux de vie différents

A Michaêl Betsch ma réponse sera peut-être trop simpliste par rapport à son niveau intellectuel et ce n'est pas du sarcasme ou de l'humour, je le pense vraiment. Toutefois, le préambule de son 1er commentaire est peu clair (prequ'autant que le mien...),je le répète, je ne suis pas une economico-historico-politico bloggeuse, donc j'ai "zappé" son interprétation de la version polonaise. En revanche peut-être à-t-il voulu dire, parlant des versions de ratification post-"signatures" post-scriptii, "à fortiori"(voir texte).
Celui-ci demande une solution linguistique, le caractère pragmatique et tempérent de Luc ouvre la voix à une réponse.

La "démo" des "maux" des "mots" de Ludovic m'a amusée. L'"adjectif-substantif" fautif de l'échec constitutitionnel du traîté avec une réponse possible dans le canard enchaîné du ... "y'a pas quelqu'un qui peut le chercher ?" ... Trop Top ! dirait ma fille...

Soyons sérieuse, et oui, la grande "première" un traîté établi sur une base linguistique française... après le Traîté de Versailles...

En outre, Ali Baba proposant l'interlingua ne fait qu'accroître le côté approximatif d'une rédaction contreversée. Sans avoir une amie traductrice et dont la mère...., la DGT n'a pas besoin "d'être impliquée" elle s'implique d'elle-même, je suppose, avec tout mon respect Monsieur Ali Baba.

Voilà, et pour ma part au "jour d'aujourd'hui" ? Que dire ? Une commission de traduction européeenne polyglote et de tous bords ... Pourquoi pas, mais ne serais-ce pas de l'utopie ...
Une unité européenne sans tensions, sans crises politiques sous-jacentes, une valse équilibrée de l'économie... J'aime à y rêver, au moins pour mes enfants...

En espérant que mon texte soit lu... un jour... par la personne qui a ouvert ce blog (si j'ai bien compris...).

08 novembre, 2009 16:41  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Mais si, il a été lu !

Un grand merci pour cette contribution, Brigitte. Oui, je rêve aussi d'une belle Europe pour mes enfants. Pas celles des bureaucrates, ni celles des identitaires nationaux...

08 novembre, 2009 16:44  

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